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Confronter la Sunna au Coran ?

Nous sommes ordonnés de nous appuyer en matière de législation sur la Sunna prophétique, comme sur le Coran. Les textes établissant cela sont nombreux.

Entre autres, Allah, Exalté Soit-Il, dit (sens des versets):
 " Ô les croyants ! Obéissez à Allah, et obéissez au Messager et à ceux d’ entre vous qui détiennent le commandement." (Coran : 4/59). 
"Prenez ce que le Messager vous donne ; et ce qu’il vous interdit, abstenez-vous en." (Coran : 59/7).
Aussi le Messager d'Allah () a dit : " Attachez-vous à ma voie, Sunna, et à la voie, Sunna, des Califes bien-guidés "  (Abou Dawoud, Ibn Maja, Ibn Hibbane, At-Tirmidhi qui le qualifia de bon, Hassan, et authentique, Sahih.)
 Il y a de nombreuses autres preuves ; on peut s’y référer dans le premier volume du livre "Bayane Lin-Nass min Al-Azhar Ach-Charif " p. 67.
Parmi les allégations visant à semer le doute que répètent ceux qui refusent de puiser les jugements légaux à partir des Hadiths prophétiques, figure cette parole rapportée selon le Prophète (): "S’il vous parvient de moi un Hadith, confrontez-le au Livre d’Allah. Ce qui est en accord avec lui, prenez-le. Ce qui est en contradiction délaissez-le."
Les imams du Hadith ont montré que ce Hadith  est inauthentique (inventé) et faussement attribué au Prophète (). Le Coran lui-même dément ce Hadith. Si nous le confrontons au Coran, nous y trouverons ce qui le contredit et le démentit : "Prenez ce que le Messager vous donne ; et ce qu’il vous interdit, abstenez- vous en" (Coran : 59/7). Ainsi cette allégation porte en elle-même la preuve de sa fausseté. Al-Bayhaqi a montré l’inauthenticité de ce Hadith  dans son livre " Hirfat As-Sunan wal-Athar" - v. 1, p. 23.
Allah, Exalté Soit-Il, a inspiré à son Prophète () que viendront des gens qui ne considèreront que le Coran et refuseront ce qui est authentiquement attribué au Prophète (). C’est pourquoi Il a () dit : "J’ai certes eu le Livre et son semblable avec lui. Il s’en faut de peu pour qu’un homme repus, prélassé sur son divan, dise : " Prenez le Coran. Rendez licite ce que vous y trouvez licite et ce que vous y trouvez illicite, rendez-le illicite. ". Sachez que vous sont interdits l’âne domestique, ainsi que les carnassiers parmi les animaux et tout objet tombé d’un allié sauf si son propriétaire s’en passe, et celui qui séjourne chez des gens, ils ont pour obligation de lui faire hospitalité […]" . Ce Hadith est rapporté par Abou Dawoud. Le Messager y montre que l’interdiction des choses citées ne figure pas dans le Coran. Il s’agit là d’une législation obligatoire qu’il faut considérer.
De plus, au sujet du Hadith mentionné dans la question, dans le livre "Miftah Al-Djanna fi Al-Ihtidjadj bi As-Sunna", La Clef du Paradis dans l’Autorité de la Sunna, p. 30 par Assouyouti, Ach-Chafiï a mentionné que cette narration est interrompue (Mounqatiî) à partir d’un narrateur inconnu. Al-Bayhaqi a dit : " Ach-Chafiï renvoie à la narration de Khaled Ibn Abi Karima selon Abou Djaâfar selon laquelle le Prophète, , a invité les juifs et les a interrogés ; ils lui ont parlé jusqu’à ce qu’ils aient menti au sujet de Jésus. Alors, il monta sur le Minbar, chaire de prêche, et a dit : " Le Hadith  rapporté de moi se propagera largement. Ce qui vous parvient et diffère du Coran n’est pas de moi. "
Al-Bayhaqi rajouta : le Khaled en question est inconnu et Abou Djaâfar n’est pas un Compagnon, le Hadith  est donc Mounqatiî, sa chaîne est interrompue.    Puis, Al-Bayhaqi cita d’autres narrations de ce Hadith, toutes sont récusées (Mat'Ôunoune Fiha). 

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