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  1. Ramadan
  2. Sa morale et ses attributs

L’éthique du Prophète envers son Seigneur Exalté soit-Il

L’éthique du Prophète envers son Seigneur Exalté soit-Il

Le Prophète () était d’une éthique irréprochable dans sa relation avec son Seigneur ; cette éthique était excellente, dans la mesure où tous ses actes intérieurs et extérieurs étaient l’expression de la vénération et de la révérence qu’il vouait à son Seigneur, Exalté soit-Il, ainsi que de la pudeur qu’il éprouvait vis-à-vis de Lui. Par conséquent, il s’est gardé de mal se comporter avec son Seigneur, de se laisser distraire par autre chose, et de s’attacher à un autre objectif que celui de vouloir Le satisfaire.

Son regard et son cœur n’ont jamais transgressé les limites de Son Seigneur. Décrivant la situation de Son Prophète () quand, pendant l’Ascension, il accéda aux rangs les plus sublimes, Allah, Exalté soit-Il, dit (sens du verset) : « La vue n’a nullement dévié ni outrepassé la mesure » (Coran 53/17).
« Ce verset comporte des secrets étonnants sur l’éthique qui sied au plus parfait des hommes : le Prophète (). Allah, Exalté soit-Il, a nié que Son Prophète () se soit comporté tel un visiteur indécent en présence des souverains et des grandes personnalités, en lançant des regards furtifs ici et là, et en faisant preuve de curiosité face à ce qui se présentait devant lui. Allah, Exalté soit-Il, a évoqué l’éthique irréprochable de Son Prophète () à cet instant, puisqu’il () n’a nullement fait dévier son regard et ne l’a pas posé sur autre chose que les signes et les merveilles qui lui ont été montrées. Il se comporta en serviteur bien élevé, dont les bonnes manières lui imposaient de baisser la tête et de se contenter de regarder ce qui lui était présenté, sans se tourner vers rien d’autre, ni porter le regard sur ce qu’il ne voyait pas, ce qui était révélateur de son tempérament imperturbable et serein. (…) Ce comportement est la meilleure attitude à observer face à son Seigneur, Exalté soit-Il. En outre nul ne peut égaler le Prophète () dans ce domaine, car d’habitude, lorsqu’une personne parvient à occuper un rang éminent, elle a tendance à vouloir s’élever toujours plus haut » (Ibn Al Qayyam, Madaridj As-Salikine).
Son éthique () vis-à-vis de son Seigneur, Exalté soit-Il, la vénération qu’il avait pour Lui et la pudeur qu’il éprouvait face à Lui étaient telles qu’ils l’empêchaient parfois de Lui faire une requête, malgré le besoin et l’envie. A l’instar de son attitude pendant L’Isrâ’ (l’Ascension), lorsqu’il dit à Moussa (‘) qui le pressa de retourner une dernière fois à son Seigneur, Exalté soit-Il, pour Lui demander d’alléger le nombre de prières prescrites à sa communauté, après maintes aller-retour où il fit à chaque fois la même requête : « La pudeur m’empêche d’en demander plus à mon Seigneur » (Extrait du hadith sur le Voyage nocturne et l’Ascension, Boukhari et Mouslim).
Sa pudeur était le fruit de ses bonnes mœurs hors du commun et de sa retenue, ainsi que de la vénération qu’il nourrissait à l’égard de son Seigneur.
Sa stricte soumission aux exigences de la servitude est l’une des facettes de l’excellente éthique qu’il avait dans sa relation avec son Seigneur, Exalté soit-Il : de tous les hommes, le Prophète () était le plus dévoué à son Seigneur, Exalté soit-Il, le plus révérenciel et le plus ardent dans l’invocation. Il ne laissait jamais s’écouler un moment sans invoquer et louer Allah, Exalté soit-Il, rendre grâce, implorer Son pardon et se repentir, alors qu’Allah, Exalté soit-Il, lui avait pardonné ses péchés passés et futurs.
C’est cette même pudeur qui le poussait () à veiller longuement la nuit en prière jusqu’à ce que ses pieds se fendillent, à se prosterner en invoquant et en suppliant Allah, Exalté soit-Il, à Le louer, à s’humilier devant Lui en pleurant, au point que sa gorge laissait entendre un sanglot semblable au bruit d’une marmite en ébullition.
Lorsque Aïcha, qu’Allah soit satisfait d’elle, lui demanda : « Ô Messager d’Allah, pourquoi fais-tu cela, alors qu’Allah, Exalté soit-Il, t’as absous de tes péchés passés et futurs ? », il lui répondit : « Ô Aïcha, comment pourrais-je ne pas être un serviteur reconnaissant ? » (Boukhari et Mouslim).
 
Les bonnes mœurs du Prophète () pudique et reconnaissant, l’empêchaient de dormir car il préférait remercier son Seigneur, Exalté soit-Il, de l’immensité de Ses bienfaits et de Sa grâce.
Tout cela s’inscrit dans le cadre de ses bonnes mœurs () car la déférence du serviteur à l’égard de Son Seigneur le Donateur, le Dispensateur par excellence, contribue au parachèvement des vertus morales.
Allah, Exalté soit-Il, dit en toute vérité (sens du verset) : « Et tu es certes, d’une moralité éminente » (Coran 68/4).