Mes noces auront lieu le deuxième jour du Petit Baïram (fête de de la rupture du jeûne). J’ai un corps mince et je travaille toute la journée. Suis-je autorisée à ne pas jeûner le mois de Ramadan ?

Louange à Allah. Paix et Salut sur Son Prophète.

Nous vous conseillons, chère sœur, de craindre Allah, Exalté soit-Il, de vous souvenir de Son Omniprésence et de vous rappeler Sa Grandeur. Sachez que le fait d’abandonner délibérément le jeûne du mois de Ramadan, sans une excuse valable, est un péché capital, plus grave que la fornication, le vol, la consommation de boissons alcoolisées et le meurtre. Le Cheikh de l’Islam Ibn Taymiyah, qu’Allah lui fasse miséricorde, a affirmé : « Quiconque abandonne délibérément le jeûne, sans une excuse valable, son comportement sera considéré comme un péché majeur ».

De son côté, Al-Haafidh Adh-Dhahabi, qu’Allah lui fasse miséricorde, a souligné : « Pour les Musulmans, quiconque abandonne le jeûne du mois de Ramadan, sans excuse, ni maladie, ni justification valable, est pire que le fornicateur, le percepteur des impôts et le consommateur de vin ; sa foi sera mise en doute et il sera accusé d’impiété et de perversité ».

En fait, Allah, Exalté soit-Il, n’a autorisé le renoncement au jeûne du mois de Ramadan qu’à celui qui entreprend un long voyage ou à celui qui souffre d’une maladie et dont la santé peut gravement être affectée par le jeûne. Dans votre cas, vous n’êtes ni l’un, ni l’autre, et la raison que vous avez avancée ne vous autorisera jamais à faire ce qu’Allah, Exalté soit-Il, a rendu illicite. Si le jeûne vous rendait tellement faible que vous ne seriez pas prête au mariage le deuxième jour du Petit Baïram, alors vous n’auriez qu’à ajourner la date des noces. Quant au fait d’abandonner le jeûne pour que votre corps reste gracieux et que votre visage garde son éclat, cela est catégoriquement illicite.

Sachez également que vous devez accueillir avec reconnaissance les bienfaits qu’Allah, Exalté soit-Il, vous accorde, et que la reconnaissance consiste à vous évertuer à Lui obéir, Exalté soit-Il. Car c’est seulement par la reconnaissance que persistent les bienfaits que nous avons entre les mains, et que nous parviennent les grâces qu’Allah, Exalté soit-Il, nous a prédestinées. Allah, Exalté soit-Il, dit (sens du verset) :

« Et lorsque votre Seigneur proclama: ‹Si vous êtes reconnaissants, très certainement J'augmenterai [Mes bienfaits] pour vous. Mais si vous êtes ingrats, Mon châtiment sera terrible› » (Coran 14/7).

Et Allah, Exalté soit-Il, sait mieux.