Un père a mandaté ses enfants pour acquitter, à sa place, la Zakat Al-Fitr pour lui et pour son épouse, car ils étaient à la Mecque pour accomplir la ‘Omrah. Par inadvertance, les enfants l’ont payée la veille de l’Aïd Al-Fitr, conformément à l’apparition de la nouvelle lune en Egypte, alors que leurs parents avaient déjà terminé le jeûne en Arabie saoudite, où la fête avait eu lieu un jour plus tôt. L’acquittement de cette Zakat sera-t-il valable ? Qu’Allah, Exalté soit-Il, vous accorde la meilleure récompense.
Louange à Allah. Paix et Salut sur Son Prophète.
Celui qui se trouvait en Arabie saoudite le premier jour de l’Aid Al-Fitr aurait dû s’acquitter de la Zakat Al-Fitr, là où il se trouvait, puisqu’elle est payable là où la personne se trouve physiquement, comme l’affirment les oulémas. Cependant, s’il ne l’a pas fait et a mandaté quelqu’un pour l’acquitter, le mandataire, qui est dans ce cas le fils, aurait dû la payer avant que son père n’accomplisse la prière de la fête, car Ibn ‘Abbaas, , a dit : « Si quelqu’un s’acquitte de la Zakat avant la prière, elle sera considérée comme Zakat Al-Fitr, mais s’il la verse après la prière, elle sera considérée comme une simple aumône parmi d’autres » (Abou Daawoud : Hassan).
Plusieurs oulémas ont autorisé son paiement le jour de l’Aïd Al-Fitr, même après la prière de la fête. Toutefois, Ibn Raslaan a transmis l’unanimité sur l’interdiction de l’ajourner jusqu’après le jour de la fête, bien que la validité de cette unanimité soit remise en cause. Car certains de nos pieux prédécesseurs étaient d’avis qu’il est permis de reporter le versement de la Zakat jusqu’après le jour de la fête, alors que la majorité des oulémas, dont les quatre Grands Imams, ont soutenu le caractère illicite de cette conduite. Partant, si ces enfants ont prémédité de reporter l’acquittement de la Zakat Al-Fitr à la place de leur père et de son épouse, leur comportement sera illicite. Cependant, s’il s’agit, comme le montre la question, d’une inadvertance de leur part, alors ils n’ont commis aucun péché, puisque celui qui oublie est excusé. Allah, Exalté soit-Il, dit (sens du verset) : « Seigneur, ne nous châtie pas s'il nous arrive d'oublier ou de commettre une erreur » (Coran 2/286). Quand le Musulman récite ce verset, Allah, Exalté soit-Il, lui répond en disant : « Je ne te châtierai pas » (Mouslim).
Or, le montant de cette Zakat doit être versé aux pauvres, étant donné qu’elle constitue un devoir qui ne doit pas être négligé même après son échéance. S’ils l’ont fait et ont payé ce montant la veille de la fête dans leur pays, alors ils n’endosseront aucun péché.
Et Allah, Exalté soit-Il, sait mieux.