Alors que je jeûnais après le Ramadan (rattrapage), j’entendis un membre de la famille dire : « On appelle à la prière du Maghreb », j’ai mangé donc une feuille de salade, puis ils dirent : « Nous ne sommes pas certains d’avoir entendu l’appel à la prière ; car nous vivons loin de la mosquée mais c’est l’heure du Maghreb. »

Louange à Allah. Paix et Salut sur Son Prophète.

Les Oulémas divergent au sujet de la personne qui boit ou mange pensant que le soleil s’est couché, puis se rend compte que ce n’était pas le cas. En effet, la majorité des Oulémas impose à une telle personne de rattraper ce jour de jeûne. Le sens apparent des propos d’An-Nawawi, Al ‘Izz Ibn Abdessalam, Az-Zarkachi, As-Soyouti, Ibn Qoudama et de nombreux experts chercheurs parmi les hanafites et les malékites considèrent cette opinion comme prépondérante : car en principe on reste sur l’état initial (de la chose) et aussi en raison de la règle de Fiqh : Lorsqu'on fait quelque chose à partir d'une supposition et que cette supposition s'avère fausse, l'action que l'on a effectuée n'est pas légitime

Cheikh Al-Islam ibn Taïmiya et quelques experts optèrent pour l’opinion stipulant que le rattrapage n’est pas obligatoire, se basant pour cela sur la parole d’Allah, « Nul blâme sur vous pour ce que vous faites par erreur, mais (vous serez blâmés pour) ce que vos cœurs font délibérément ». (Coran 33/5).

Quant à celui qui n’a pas la preuve qu’il s’était trompé, il n’a rien à rattraper, comme l’ont mentionné de nombreux Oulémas.

En conséquence vous n’avez pas à rattraper ce jour dans la mesure où vous n’avez pas la preuve qu’il faisait encore jour.

Et Allah sait mieux.