Pendant le mois de Ramadan passé, j’ai été contrainte d’avoir des rapports ou plus exactement violée par un collègue de travail. J’ai donc transgressé la sacralité de ce jour malgré moi, que dois-je faire ? Dois-je faire une expiation ou rattraper ce jour ? Renseignez-moi.

Louange à Allah et que la paix et la benediction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :

Si vous avez été contrainte à avoir des rapports sexuels comme vous le dites alors vous n’avez rien à faire, ni rattrapage ni expiation car le Prophète () dit : « Allah a pardonné à ma communauté leurs erreurs, leurs oublis et ce qu’ils ont commis contre leur gré. » Hadith qui, bien que les imams l’aient jugé Daîif, est affermi par les fondements et les règles de la Charia, en outre Cheikh Al-Albani, l’a jugé Sahih en raison de la multiplicité de ses chaines de transmission.

Néanmoins cette contrainte ne doit être considérée comme telle par la Charia que si vous avez été menacée de mort ou de grave torture.

En revanche, si cette contrainte n’est pas considérée comme telle par la Charia, alors vous devez vous repentir sincèrement et rattraper ce jour.

Par ailleurs les oulémas divergent sur l’obligation d’expiation pour la femme contrainte au coït pendant un jour de Ramadan et nous avons déjà opté pour l’opinion stipulant qu’elle n’a pas d’expiation à faire.

Sachez aussi que ce qui vous est arrivé est l’une des mauvaises et nombreuses conséquences du fait que les femmes sortent pour travailler sans observer les règles de la Charia, ni éviter la mixité et l’isolement avec les hommes.

Il est donc obligatoire pour vous (et pour les femmes musulmanes) de tirer les leçons de ce genre d’événements et de considérer que la préservation de la pudeur et de la chasteté – qui sont les vrais trésors de la femme – ont la primauté dans votre religion.

Qu’Allah, exalté soit-Il, dissimule nos défauts et les vôtres, nous protège tous, nous et nos familles, et nous éloigne des péchés.

Et Allah sait mieux.