Je me suis réveillé un jour du mois de Ramadan constatant une pollution nocturne et, ignorant les règles de la jurisprudence islamique, j’ai rompu le jeûne ce jour-là. Par la suite, j’ai appris que la pollution nocturne n’invalidait pas le jeûne, quel est donc le verdict de la Charia à propos d’un tel acte ?
Louange à Allah. Paix et Salut sur Son Prophète.
Ignorer les règles de la Charia entraîne la personne dans ce genre de graves infractions, c’est pourquoi nous attirons fréquemment l’attention sur l’importance de la quête de la science religieuse et de son étude là où elle est supposée se trouver afin que le serviteur adore son Seigneur avec clairvoyance. Par ailleurs, le Prophète () a blâmé ceux qui ignorent la religion, en disant :
« Allah déteste l’orgueilleux et le prétentieux, celui qui fait du tapage dans les marchés, qui n'adore pas Allah la nuit, s'occupe exclusivement de questions matérielles durant la journée, est au courant des affaires de ce bas monde, mais ignorant de ce qui concerne l'Au-Delà ». (Al-Albaanii : Sahiih).
Vous devez donc, cher frère, vous repentir auprès d’Allah, Exalté soit-Il, pour votre négligence dans la quête du savoir religieux que vous avez pour obligation de connaître, car certes, apprendre les choses qui permettent de valider son adoration est une obligation pour tout musulman. Le Prophète () a dit : « La quête du savoir est une obligation pour tout musulman » (Ibn Maadjah et autres). En outre, ce que vous avez mentionné concernant le fait que les pollutions nocturnes n’invalident pas le jeûne pendant les journées du mois de Ramadhan est indubitablement correct.
Ce que vous devez faire en plus du repentir dû à votre négligence dans la quête du savoir religieux est de rattraper ce jour où vous avez rompu le jeûne, car il s’agit d’une dette dont vous êtes redevable et dont vous ne vous libérerez qu’après avoir jeûné car le Prophète () a dit : « La dette d’Allah, Exalté soit-Il, doit être prioritairement acquittée ». (Boukhari et Mouslim).