Quand le malade atteint d'un mal chronique paie-t-il la compensation pour les jours de jeûne non accompli du mois de Ramadan ? La compensation est-elle versée en nature ou en espèces ? Si elle est payée en argent, quelle en est la valeur quotidienne ? Peut-on payer la somme au complet en une seule fois ? Ou bien doit-elle être versée chaque jour ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
La personne incapable de s'acquitter du jeûne obligatoire à cause d'une maladie « incurable » doit payer une compensation pour chaque jour, car Allah, le Très Haut, dit (sens du verset) :
« Mais ceux qui ne peuvent le supporter qu’avec grande difficulté devront assumer, à titre de compensation, la nourriture d’un pauvre pour chaque jour de jeûne non observé. » (Coran : 2/184)
Ibn 'Abbâs et d'autres oulémas ont indiqué que ce verset fut révélé à propos des vieillards, hommes ou femmes, ce qui s'applique, par analogie au malade atteint d'un mal chronique l'empêchant de jeûner : ceux-ci ne jeûnent pas et nourrissent un nécessiteux pour chaque jour non jeûné.
La valeur de la compensation est un mudd de nourriture, équivalant à 750 grammes, d'après les doctrines malékite et chaféite. La majorité des oulémas ont exigé de la verser en nourriture d'après le verset, alors que les Hanafites ont permis de la verser en argent. Nous adoptons l'opinion de la majorité des oulémas, à moins que le paiement en argent ait un intérêt ; et dans ce cas il n'y aura pas d'inconvénient à le faire. En outre, il est permis de verser l'ensemble de la compensation au début, à la fin du mois ou au jour le jour.