Je vous avais posé la question à propos d’une femme qui a invalidé délibérément le jeûne de Ramadan, puis s'est repentie et a expié son péché en jeûnant deux mois successifs. Le dernier jour d'expiation a eu lieu le jour de `Aïd al-Ad-ha. Son acte est-il correct ou non ? Vous avez répondu en disant que la femme ne doit pas une expiation aggravée. J'aimerais que vous nous éclairiez à ce sujet car je n'ai pas bien compris.

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Notre première réponse était claire, à savoir que les oulémas, qu'Allah leur fasse miséricorde, ont eu des avis divergents concernant le fait que la femme soit dans l'obligation de recourir à une expiation aggravée si elle a invalidé son jeûne par le coït. Nous avons soutenu l’opinion selon laquelle elle ne doit aucune expiation.

Nous avons ajouté que si la femme adopte l'opinion selon laquelle elle doit une expiation aggravée, elle devra affranchir un esclave ; s'il n'y a pas moyen de le faire, elle doit jeûner deux mois successifs. Si le premier jour de l'Aïd al-Ad-ha advient à ce moment-là, elle doit rompre son jeûne ; sinon, son jeûne sera caduc.

Dans ce cas, les oulémas ont des avis divergents quant à la validité de la continuité du jeûne expiatoire. La majorité ont établi que le jeûne est interrompu et qu'elle devra le recommencer depuis le début car elle aurait dû choisir une période qui n’est pas entrecoupée par l’Aïd. Les hanbalites, quant à eux, ont souligné que la rupture du jeûne le premier jour de l’Aïd et des jours du tachrîq ne rompt pas la continuité du jeûne expiatoire, qu’elle doit rompre le jeûne, puis le poursuivre tout de suite après. Et si elle retarde la reprise du jeûne, elle devra recommencer les deux mois de jeûne depuis le début, comme cela a été soutenu précédemment.