Un homme doit dix expiations en raison de rapports sexuels qu’il a eu pendant le jeûne du mois de Ramadan mais il ne peut pas jeûner 60 jours dix fois. Comment nourrir soixante pauvres ? Quelle nourriture faut-il leur donner et surtout quelle quantité ? Faut-il donner à chaque pauvre un seul repas ou deux ? Faut-il nourrir les soixante pauvres en un seul jour ou bien peut-on répartir le versement de l’expiation sur plusieurs jours ? Peut-on donner l’équivalent (des repas) en espèce ? Informez-nous.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Il incombe à celui qui a eu des rapports sexuels avec son épouse durant le jeûne du mois de Ramadan de se repentir et d’expier son geste en affranchissant un esclave. S’il ne peut pas affranchir un esclave, il doit pour chaque jour où il a eu un rapport sexuel, s’acquitter d’un jeûne expiatoire de soixante jours. S’il ne peut pas il doit alors nourrir soixante pauvres pour chaque jour où il a eu un rapport sexuel.
S’il ne peut pas faire le jeûne expiatoire pour l’ensemble des jours où il a eu un rapport sexuel, mais peut le faire pour certains jours, alors qu’il le fasse. L’expiation consiste à donner à chacun des soixante pauvres un mudd de nourriture (dattes, blé, orges ou autres). Le mudd équivaut à environ 750 grammes de graines. S’il veut que l’expiation soit un repas préparé alors il suffit de donner à chaque pauvre un repas rassasiant d’une nourriture de qualité moyenne et il n’est pas obligatoire de nourrir soixante pauvres en un seul jour. On peut nourrir une partie des pauvres un jour et nourrir les autres ultérieurement. Il est préférable cependant de faire rapidement son expiation.
Quant au fait de donner l’équivalent en espèce cela n’est pas permis selon la majorité des oulémas mais les Hanafites ont opté pour la permission et c’est aussi le choix de cheikh al-Islam, qu’Allah lui fasse miséricorde, si cela est plus approprié pour le pauvre. C’est à cet avis que nous donnons la prépondérance.