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Faire le vœu d’un sacrifice sans préciser à qui le donner

Question

J’ai fait le vœu de sacrifier un mouton pour satisfaire Allah dans le cas où il arriverait une chose en particulier. Mais je ne n’avais pas pensé à qui distribuer sa viande. J’ai ensuite pensé à faire un repas pour des proches pour renforcer les liens de parenté. Est-ce que c’est une erreur ? Lorsque j’ai fait ce vœu, je ne savais pas s’il fallait consacrer l’objet du vœu aux pauvres ou aux proches. M’est-il licite d’en manger ? Merci.

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
À partir du moment où vous n’avez pas émis l’intention de donner ce sacrifice à une catégorie de personne en particulier, alors il doit revenir aux pauvres et aux indigents. Et il ne doit pas être donné à une autre catégorie de personnes. Vos proches qui ne sont pas pauvres ne doivent pas en manger.
Comme cela est mentionné dans Al-Fatâwa Al-Kubrâ, Cheikh Al-Islam ibn Taymiyya a dit : « S’il fait le vœu de donner des biens, ils doivent être donnés aux ayants droit de la Zakât. » Fin de citation.
Dans son ouvrage Kashshâf Al-Qinâ’, Al-Bahûtî a dit : « Un vœu pour lequel les bénéficiaires n’ont pas été précisés doit revenir aux pauvres, comme quand on fait une aumône. » Fin de citation.
Dans le livre Al-Hâwî Al-Kabîr de Al-Mâwardî Al-Shâfi’î, il est dit : « Si le fidèle formule un vœu de faire un sacrifice, il devra revenir aux pauvres et aux indigents. Et non aux riches. En effet, les pauvres et les indigents ont spécifiquement droit aux biens donnés pour se rapprocher d’Allah. Il est également permis de remettre l’objet du vœu aux six catégories correspondant aux ayants droit à la Zakât : aux pauvres, aux nécessiteux, à l’affranchissement des esclaves et au rachat des captifs, aux musulmans incapables de rembourser leurs dettes, à ceux qui luttent pour la cause d’Allah et aux voyageurs démunis. Deux catégories en sont exclues : ceux chargés de la collecter, et ceux dont les cœurs sont à gagner. » Fin de citation.
L’auteur du vœu a-t-il le droit de manger de la bête objet du sacrifice ? C’est une question sur laquelle les savants divergent. Le plus prudent est de ne pas en manger pour ne pas être concerné par cette divergence.
Et Allah sait mieux.

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