Quelle est la sentence relative à la pratique du coït anal durant le jeûne du mois de Ramadan ?

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :

Certes, la pratique du coït anal est interdite d'après le Coran et la Sunna. Le Prophète () a maudit celui qui se livre à cette pratique :

«Maudit soit celui qui pratique la sodomie avec son épouse» [Abou Daoud, Al-Nassâ'ï, (Al-Suyûti, Al-Albâni : Sahih)]

De même, d'après Khuzaymah ibn Thâbit, , le Prophète () a dit :

«Allah, exalté soit-Il, n’éprouve aucune gêne à dire la vérité (et il la répéta trois fois), ne pratiquez pas la sodomie avec vos épouses» (Ibn Mâdjah)

Le Prophète () a également dit :

«Quiconque va trouver un voyant et croit en ses paroles, quiconque sodomise une femme ou quiconque a des rapports sexuels avec une femme lorsqu'elle a ses menstrues a certes mécru en ce qui a été révélé à Mohammed» [Ahmad, Abou Daoud, al-Nassâ'ï, al-Tirmidhi, Ibn Mâdjah, (al-Albâni : Sahih)

Certes, la pratique du coït anal pendant la journée de Ramadan est une grande turpitude et une transgression de la sacralité du jeûne. Se livrer à cette pratique entraîne une rupture du jeûne, nécessite le rattrapage de ce jour et l’accomplissement d’une expiation. La plupart des jurisconsultes ont souligné que l'œuvre expiatoire est la même, que le coït soit anal ou vaginal, cela est mentionné par Ibn Qudâmah, dans son ouvrage al-Moghni, par al-Dossouqui dans sa glose et par l’imam al-Nawawi, dans son ouvrage intitulé al-Madjmou’, qu’Allah leur fasse tous miséricorde. L'expiation doit obligatoirement être accomplie dans l’ordre suivant : l'affranchissement d'un esclave, et en cas d'incapacité le jeûne de deux mois consécutifs, sinon il faut nourrir soixante nécessiteux en donnant à chacun un Mudd d'orge, de raisins secs, de dattes ou autres, tout en veillant au repentir et à l'imploration du pardon d'Allah, exalté soit-Il.