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La définition de la médisance et son verdict

La médisance consiste à évoquer le défaut de son frère en Islam pendant son absence, d’une manière qui lui déplairait s’il en était informé, et ce sans aucune nécessité.

Par «le défaut de son frère», j’entends exclure les propos élogieux.

Par « frère en Islam» j’entends exclure l’infidèle, car le médire n’est pas une médisance.

Par «pendant son absence» j’entends exclure le fait de parler d’une personne présente. Cela ne constitue pas une médisance selon le plus juste des avis des Oulémas.

Par «qui lui déplairait s’il en était informé» j’entends exclure tout propos qui lui plairait.

Par «sans aucune nécessité» j’entends exclure les propos nécessaires compte tenu d’un intérêt légal. C’est, par exemple, comme un avertissement lancé à propos d’un innovateur pour que l’on évite de tomber dans son innovation. Encore que, même dans ce cas, il faille se conformer à deux exigences :

La première : est la sincérité à l’égard d’Allah le Très-Haut et la volonté de Lui complaire (exclusivement).

La deuxième : est de limiter les propos au défaut bien précis et éviter de le dépasser inutilement.

Les Oulémas sont unanimes que la médisance est prohibée en l’absence d’un intérêt justifiant sa perpétration. La plupart d’entre eux affirment résolument que la médisance relève des péchés majeurs. Elle comporte différents degrés dont certains sont plus graves que d’autres. Médire un savant musulman  n’est pas comme médire un ignorant.

A propos de la médisance Allah le Très-Haut dit : {Ne médisez pas les uns des autres. L’un de vous aimerait- il manger la chair de son frère mort? (Non!) vous en aurez horreur. Et craignez Allah. Car Allah est Grand Accueillant au repentir, Très Miséricordieux} [Coran 49/12].

Selon Muslim, Al-Alaa ibn Abderrrahmane a rapporté d’après son père d’après Abou Houreira, qu’Allah soit satisfait de lui, que le Prophète, , a dit : « Savez-vous ce qu’est la médisance ?» Ses Compagnons lui répondirent : « Allah et son Messager le savent mieux. »  Il a, , dit : « C’est dire de ton frère ce qui ne lui plaît pas. » Ils ont dit : «Et si ce que je dis de lui était vrai ? » Il, , a répondu : « S’il est comme vous dites, vous avez commis une médisance à son égard. S’il n’est pas comme vous dites, vous l’avez calomnié. »

Abou Dawoud a rapporté par la voie de Nawfal ibn Massahiq d’après Said Ibn Zaid que le Prophète, Salla Allahou wa Sallam, a dit : « Une des pires formes de l’usure consiste à violer injustement l’honneur du musulman. »

Le Prophète, , a dit : « Certes, votre sang, vos biens et votre honneur sont aussi sacrés que ce jour, ce mois et cette contrée. Que le présent en informe l’absent. Car le premier peut parfois transmettre un enseignement à un absent plus apte que lui à le comprendre». Ce Hadith est rapporté par Abou Bakra et figure dans les deux Sahih.

L’une des pires et  des plus graves forme de la médisance consiste à dénigrer un musulman, à le mépriser, à le vilipender, à s’efforcer à l’humilier, à lui ôter le respect et à violer son honneur. Ce caractère odieux, cette grande maladie fait partie des péchés majeurs et son auteur encourt une grande menace et un dur châtiment.

 

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