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L’insémination artificielle

Les bébés éprouvette sont ceux qui sont conçus par des moyens autres que par les rapports sexuels entre l’homme et la femme. Ils sont appelés médicalement des bébés éprouvettes parce qu’ils sont conçus par le biais de l’insémination artificielle qui fut pratiquée la première fois en 1977 par John Hunter, un docteur britannique réputé.

En ce qui concerne l’avis islamique sur ce sujet, la question a été largement examinée au sein de l’Académie Islamique de Jurisprudence qui a organisé plusieurs colloques réunissant d’éminents juristes, Fouqahas, contemporains, des médecins spécialistes et des chercheurs et elle a émis à son propos la résolution que voici:

Le processus d’insémination artificielle se fait de sept manières:

La première méthode consiste à procéder à une fécondation in vitro réunissant un spermatozoïde prélevé sur un homme et un ovule prélevé sur une femme qui n’est pas son épouse, puis placer l’ovule fécondé dans l’utérus de l’épouse de l’homme en question.

La deuxième méthode consiste à procéder à une fécondation impliquant un spermatozoïde prélevé sur un donneur anonyme et un ovule fécondé dans l’utérus de l’épouse susmentionnée.

La troisième méthode consiste à procéder à une fécondation in vitro impliquant des éléments prélevés sur un couple et implantés dans l’utérus d’une porteuse bénévole.

La quatrième méthode consiste à procéder à une fécondation in vitro réunissant des éléments empruntés à un homme et une femme tous les deux étrangers l’un par rapport à l’autre pour implanter l’ovule fécondé dans l’utérus d’une épouse.

La cinquième méthode consiste à procéder à une fécondation in vitro impliquant des éléments prélevés sur deux époux, puis à les transplanter dans l’utérus d’une coépouse.

La sixième méthode consiste à procéder à une fécondation in vitro impliquant un spermatozoïde prélevé sur le mari et un ovule prélevé sur son épouse, puis à transplanter l’embryon dans l’utérus de l’épouse.

La septième méthode consiste à procéder au prélèvement d’un spermatozoïde sur le mari pour sa transplantation dans l’utérus de l’épouse afin que la fécondation s’y déroule.

Les cinq premières méthodes sont absolument interdites par la religion pour elles-mêmes ou pour leurs conséquences qui se traduisent par le bouleversement des généalogies, la perte de filiation maternelle et d’autres effets jugés religieusement pervers.

La sixième et la septième méthode peuvent être utilisées  au besoin, à condition de prendre toutes les précautions qui s’imposent.

En conclusion, si le processus est effectué en inséminant le sperme du mari dans l’ovule de la femme et que la fertilisation est faite directement à l’intérieur de l’utérus de la femme ou à l’extérieur puis placé ultérieurement dans son utérus pour continuer le processus de reproduction, il n’y a aucun mal.

Cependant, ceci est valable à condition que des précautions extrêmes soient prises durant le processus d’insémination afin de s’assurer qu’aucun élément étranger au couple ne soit introduit. Cela signifie aussi que l’insémination artificielle effectuée à partir du sperme ou d’un ovule provenant d’autres personnes ou introduit dans l’utérus d’une autre femme est absolument interdite.

Après cette opération certains Oulémas jugent illicite de conserver les ovules restantes pour qu’ils ne tombent pas entre les mains de gens malintentionnés qui peuvent s’en servir illégalement ce qui pourra conduire au bouleversement des généalogies. Pour cette raison ces ovules doivent être détruits aussitôt l’opération terminée. Pour ceux qui craignent que ceci ne soit une forme d’avortement, nous rappelons que pour qu’il y’ait avortement il faut que l’embryon (ovule fécondé) soit fixé dans l’utérus de la femme ce qui n’est pas le cas ici.

 

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