Allah, Exalté soit-Il, a envoyé par le biais de Son Prophète, , la religion de la vérité et un guide. Il a promis à Son Prophète, , la victoire et le soutien. Le soutien d’Allah, Exalté soit-Il, à Son Prophète, , s’est manifesté de diverses manières dont les miracles. De nombreux miracles se sont produits par le biais du Prophète, , dont certains en cours de route alors qu’il émigrait de la Mecque vers Médine et c’est ce que nous allons aborder dans cet article.

Nous allons évoquer les prodiges relatés par As-Siddiiq (celui qui témoigne de la Vérité), qu'Allah soit satisfait de lui, au début du voyage. Abou Bakr As-Siddiiq dit :« Nous marchâmes pendant toute la nuit jusqu’au lendemain midi. Le chemin était désert. Nous aperçûmes un long rocher ombrageant que le soleil n’avait pas encore atteint de ses rayons. Nous nous installâmes sous ce rocher. J’aménageai de mes mains un endroit pour que le Prophète, , puisse se coucher à l'ombre, j’y étalai une fourrure, puis je dis au Prophète,  : ‘Dors, ô prophète et je te protègerai de tout ce qui t’entoure ; puis il s’endormit ». Abou Bakr, qu’Allah soit satisfait de lui, raconta ensuite l’histoire du berger qui passa auprès d’eux et à qui il demanda du lait : « Le Prophète, , se réveilla à ce moment là, but, puis dit : - ‘N’est-il pas temps de partir?’. ‘Si’, répondis-je. Nous reprîmes notre voyage après le déclin du soleil. Soraaqa Ibn Maalik nous suivait alors que nous étions dans une vallée rocheuse.

 Ce miracle fut relaté dans les livres de biographie du Prophète, , et de Hadiiths. Lorsque le Prophète, , et ses Compagnons arrivèrent dans la tente d’Oumm Ma‘bad à Qodayd, en quête de repos, Oumm Ma‘bad s’excusa de n’avoir d’autre repas à offrir qu’une chèvre maigrelette et non laitière. Le Prophète, , passa la main sur les mamelles de la chèvre et invoqua Allah, Exalté soit-Il. Il prit ensuite un récipient et ne cessa d’y traire le lait jusqu’à ce que la mousse monte. Tout le monde en but ». Toutefois les versions de ce récits sont toutes jugées Da’iif à part la version du Compagnon Qayss Ibn Al-No‘maan As-Sokouni, qu’Allah soit satisfait de lui, qui l’a relaté comme suit : « Quand le Prophète,  , et Abou Bakr, qu’Allah soit satisfait de lui, partirent en cachette, ils arrivèrent chez Abou Ma‘bad qui leur dit: ‘Par Allah, nous n’avons pas de chèvre à mettre à votre disposition, nos chèvres sont pleines et par conséquent elles ne donnent plus de lait. ‘Et cette chèvre ?’, demanda le Prophète, . Il l’apporta. Le Prophète, , implora Allah, Exalté soit-Il, de la bénir. Puis il commenca à la traire et en fit boire les autres. Abou Ma‘bad demanda:   ‘Es-tu celui que Qoraych taxe de renégat?’.

- ‘C’est ce qu’ils disent’, répondit le Prophète, .

- ‘J'atteste que ce que tu nous a rapportés est la vérité’, répliqua Abou Ma‘bad. Il demanda ensuite au Prophète,  : ‘Puis-je t’accompagner?’.

Cette péripétie relate l'un des miracles tangibles accordés au Prophète, , dont a été témoin Abou Ma‘bad qui se convertit à l'Islam.

Laissons l’histoire de Soraaqa Ibn Maalik parachever le récit historique car sa version comporte des détails qui dévoilent un autre miracle prophétique. Soraaqa dit: « Lorsque le Prophète, , émigra de la Mecque vers Médine, Qoraych promit une prime de 100 chamelles à celui qui le ramènerait. Alors que j'étais assis dans le lieu de réunion de ma tribu, un homme arriva et nous dit, lorsqu’il nous aperçut: ‘J'ai vu trois voyageurs qui ne me semblent pas inconnus, je crois que c'est Mohammad et ses Compagnons’. Je lui fis signe du regard de se taire et dit: ‘Ce sont les fils d'untel qui recherchent une brebis égarée qui leur appartient’. Il répondit: ‘Peut-être’, puis il se tut ». Soraaqa raconta qu'il se lança à leur suite et que sa monture s’ensabla. Il demanda au Prophète, , d’invoquer Allah, Exalté soit-Il, en sa faveur. Il dit : « Le Prophète, , dit à Abou Bakr, qu’Allah soit satisfait de lui, ‘Demande-lui ce qu'il veut de nous’. ‘Ecris moi un message qui serait un signe entre toi et moi’, dis-je. ‘Ecris-le-lui’, dit le Prophète, , à Abou Bakr, qu’Allah soit satisfait de lui. Abou Bakr, qu’Allah soit satisfait de lui, rédigea le message sur une omoplate (ou un morceau de tissu ou sur une poterie). Je m'en emparai et le mis dans mon carquois. Je rentrai chez moi et n'en dis rien à personne ». Soraaqa parla ensuite de son entrevue avec le Prophète, , après la conquête de la Mecque et après sa conversion à l'Islam. Dans une narration reconnue comme Sahih, Soraaqa dit s'être rapproché du Prophète, , et d’Abou Bakr, qu’Allah soit satisfait de lui et avoir entendu le Prophète, , réciter des versets du Coran sans se retourner. Abou Bakr se retournait souvent. Soraaqa dit leur avoir proposé de leur fournir des provisions de route, mais ils ne prirent rien de lui. La recommandation du Prophète, , fut: « Ne dis rien à notre sujet ». Une autre version Sahih, relate qu’à la fin de la journée Soraaqa était devenu un protecteur du Prophète, alors qu’il était son ennemi en début de journée ; selon cette version également  le Prophète, , fit une invocation contre Soraaqa qui fut jeté à terre par son cheval.

Le Prophète, , et son Compagnon seméfiaient des gens qu'ils rencontraient en cours de route. Lorsque Abou Bakr, qu’Allah soit satisfait de lui, était interrogé au sujet du Prophète, , il répondait en disant : « Cet homme est mon guide ». L’interlocuteur prenait la phrase au sens littéral alors qu'Abou Bakr, qu’Allah soit satisfait de lui, parlait de la voie de la bienfaisance. Selon une version Sahih, le guide du Prophète, , et de son Compagnon leur fit emprunter le chemin du littoral.

En résumé, les miracles sont des soldats d’Allah, Exalté soit-Il, pour soutenir et honorer son Messager, , et qui eurent leur impact sur l'enracinement des fondements de sa prédication bénie. Qu'Allah nous accorde Son agrément.