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  1. La femme
  2. Le pèlerinage

A l'occasion de la fin du Hadj

A l

Louange à Allah, Qui nous comble de Sa grâce et de Sa bienfaisance, et Qui a prescrit à Ses serviteurs des œuvres, grâce à l’accomplissement desquelles ils expient leurs mauvaises actions, et Allah, exalté soit-Il, exhausse leur rang. J’atteste que nul n’est digne d’être adoré en dehors d’Allah, à Qui on ne doit associer personne dans nos actes d’adoration, et Qui ne partage Sa Royauté avec personne. J’atteste aussi que Mohammad est le Messager d’Allah, envoyé en miséricorde à l’univers pour apporter un argument péremptoire vis-à-vis de toutes les créatures ; que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons.


Ô gens, craignez Allah, exalté soit-Il, sachez que vous allez Le rencontrer, et annoncez une heureuse nouvelle aux croyants.
Ô serviteurs d’Allah, une saison pour gagner l’au-delà vient de prendre fin, c'est la première décade de Dhûl-Hidjja, le jour de 'Arafat, celui du Grand Pèlerinage et les jours de Tachrîq. Au cours de cette saison, Allah, exalté soit-Il, a prescrit certains actes de dévotion qui se conjuguent avec le pèlerinage, comme le jeûne, le Takbîr et la Talbiya, les rites du Hadj et de la 'Umra et l’immolation des bêtes de sacrifice. Voyons donc quelles bonnes actions nous avons faites au cours de ces jours bénis et continuons à faire le reste de l'année. La vie d'un musulman est un champ ouvert aux bonnes actions, mais accomplies à certaines saisons ces bonnes actions ont plus de mérite. Ces saisons constituent donc une occasion en or pour le musulman afin de recueillir le bénéfice de davantage d’œuvres pieuses, vu la brièveté de la vie et le besoin pressant de collecter les bonnes actions et d’expier les mauvaises.
Ô serviteurs d’Allah, le Prophète () a dit :
• « Celui qui aura fait le pèlerinage, sans commettre d’actes impudiques, ni de désobéissances, redeviendra absous de ses péchés, tel qu’il était le jour où sa mère l’a enfanté » (Boukhari et Mouslim) ;
• « La ‘Umrah efface les péchés commis dans l'intervalle la séparant de la précédente ; et le Hadj accompli correctement et avec piété n'aura d'autre récompense que le Paradis » (Boukhari et Mouslim).
Selon les oulémas, le Hadj accompli correctement et avec piété est celui où aucun péché n’a été commis, et d'où le serviteur revient en étant plus attaché à l’obéissance d’Allah, exalté soit-Il.

Le Prophète () a également dit : « Le meilleur djihad consiste à accomplir le Hadj correctement et avec piété » (Boukhari).
Pour que le Hadj soit accepté, il doit être accompli avec des fonds licitement acquis. D’après Abû Hurayra, qu’Allah soit satisfait de lui, le Prophète () a dit :
« Si le pèlerin part en vue d’accomplir le pèlerinage avec des fonds licitement gagnés et qu'il commence les rites en disant : “Labbayka Allahuma Labayka” un héraut lui dira depuis le Ciel : “Labbayka Wa Sa'dayk, tes provisions et ta monture ont été acquises par des moyens licites, et ton pèlerinage sera admis et tu ne seras pas pécheur”. Et si l’homme part pour accomplir le pèlerinage avec des fonds gagnés par des moyens illicites et qu’il met le pied à l'étrier en disant : “Labayka”, un héraut lui dira à partir du Ciel : “Lâ Labbayka Wa Lâ Sa'dayka” (point de réponse à ton appel), car tes provisions et tes fonds ont été acquis par des moyens illicites et ton pèlerinage n’est pas admis» (Al-Tabarâni).
De même, pour que le Hadj soit accepté, le pèlerin doit éviter les désobéissances. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) :
« Le pèlerinage a lieu dans des mois connus. Si l’on se décide de l’accomplir, alors point de rapport sexuel, point de perversité, point de dispute pendant le pèlerinage » (Coran 2/197).
Parmi les conditions d'un Hadj accepté figure aussi la modestie, dans la monture utilisée, dans les vêtements portés et dans le comportement avec autrui. Anas ibn Mâlik, qu’Allah soit satisfait de lui, a dit : « Le Prophète () accomplit le Hadj sur le dos d’une monture plus que modeste munie d'un bât abîmé ne valant que quatre dirhams ou moins et dit : “Seigneur, je T’implore de m’accorder un pèlerinage sans ostentation, ni recherche de renommée”. » (al-Tirmidhî et Ibn Mâdjah). De son côté, Qidâma ibn 'Abdillah, qu’Allah soit satisfait de lui, dit : « Le jour du Sacrifice, je vis le Prophète () accomplir le rite de la lapidation des stèles, alors qu’il était sur le dos d’une chamelle rousse. Personne ne fut frappé, ni chassé, ni même appelé à s’écarter de son chemin. » (Ibn Khuzayma)
Parmi les signes d'un Hadj accepté, il y a le fait que le pèlerin devienne plus obéissant à Allah, exalté soit-Il, et se raffermisse sur le droit chemin, car le signe qu’une bonne action a été acceptée, c’est qu'elle soit suivie d'une autre.
Pour que le Hadj soit accompli correctement et avec piété, il doit être impeccablement mené sans le moindre manquement, sans innovations religieuses, et sans infractions. Certains pèlerins gâchent leur Hadj, car ils ne l’accomplissent pas de la manière stipulée par la Charia et se montrent impatients dans l'accomplissement des rites. Ils ne vérifient pas les limites des lieux sacrés, stationnent en dehors de 'Arafat, passent la nuit en dehors de Muzdalifa, quittent 'Arafat avant le coucher du soleil, effectuent la lapidation des stèles en dehors du temps prescrit, ne demeurent pas à Mina pendant les jours de Tachrîq, déferlent de Mina avant le temps prescrit.
Certains pèlerins s'empressent de rentrer chez eux le dixième ou le onzième jour de Dhûl-Hidjjah pour passer la fête avec leurs familles, et mandatent d'autres pèlerins pour accomplir le reste des rites à leur place. D’autres encore ne se soucient pas d’éviter les interdits de l’Ihrâm et commettent des fautes.
Beaucoup de ces fautes invalident le Hadj. Tout ceci est le résultat d'une certaine indifférence à l’égard des dispositions du Hadj. Ces personnes n’ont ni obtenu le fruit de leur pèlerinage, ni renoncé au Hadj pour se reposer chez eux.
Ô serviteurs d’Allah, le Hadj est le cinquième pilier de l’Islam. Il doit être accompli une seule fois dans la vie par ceux qui en ont les moyens ; tout autre Hadj postérieur est un Hadj surérogatoire.
Or, avant le Hadj, il faut absolument remplir quatre obligations : attester que nul n’est digne d’être adoré en dehors d’Allah, exalté soit-Il, et que Mohammad est le Messager d’Allah ; accomplir la prière prescrite, s’acquitter de la Zakât et jeûner le mois de Ramadan. Donc, le premier pilier est représenté par les deux attestations ; c'est le fondement de la foi qui accompagne le musulman dans tous les moments de sa vie. Le Prophète () a dit : « Celui dont les dernières paroles sont : “Nul n’est digne d’être adoré en dehors d’Allah”, entrera au Paradis ».
Le deuxième pilier est représenté par les cinq prières quotidiennes prescrites de jour et de nuit.
Le troisième pilier est l’acquittement de la Zakât, due une seule fois par an. Notons que la Zakât a la même importance que la prière.
Le quatrième pilier est le jeûne du mois de Ramadan, qui est également une obligation annuelle.
Le musulman qui observe dûment ces obligations se voit valider son Hadj et sa 'Umra. En revanche, si un musulman se montre négligent à l'égard de ces obligations, ni son Hadj, ni sa 'Umra ne seront acceptés. Certains musulmans accomplissent le Hadj, bien que leur credo soit corrompu. Ils pèlerinent dans les lieux du polythéisme et accomplissent des actes cultuels sur les tombes des « alliés d’Allah », exalté soit-Il, et des pieux pour se rapprocher d’eux. Ceux-là sont des polythéistes dont le pèlerinage n'est pas accepté (sens du verset) :
« Ô vous qui croyez ! Les polythéistes ne sont qu’impureté : qu’ils ne s’approchent plus de la Mosquée sacrée, après cette année-ci » (Coran 9/28).
Certains autres n’observent pas la prière prescrite et, par conséquent, leur Hadj n'est pas accepté, car celui qui abandonne la prière est considéré comme un mécréant et les œuvres des mécréants ne sont pas acceptées. Le Prophète () a dit : « Entre l’homme et la mécréance, il y a l’abandon de l’accomplissement de la prière prescrite ». D’autres encore accomplissent le Hadj, alors qu’ils ne s’acquittent pas de la Zakât, jumelle de la prière dans la parole d’Allah, exalté soit-Il, ou alors qu’ils ne jeûnent pas le mois de Ramadan, bien que le jeûne soit une obligation qui précède le Hadj.
Ces musulmans qui s'intéressent au Hadj tout en négligeant les autres piliers de l’Islam sont comparables à une personne qui soigne un corps dont la tête été coupée. Craignez donc Allah, exalté soit-Il, et suivez intégralement la religion de l’Islam. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) :
« Et quand vous aurez achevé vos rites, alors invoquez Allah comme vous invoquez vos pères, et plus ardemment encore. Mais il est des gens qui disent seulement : “Seigneur ! Accorde nous [le bien] ici-bas !” – Pour ceux-là, nulle part dans l’au-delà. Et il est des gens qui disent : “Seigneur! Accorde nous belle part ici-bas, et belle part aussi dans l’au-delà; et protège-nous du châtiment du Feu !” Ceux-là auront une part de ce qu’ils auront acquis. Et Allah est prompt à faire rendre compte. Et invoquez Allah pendant un nombre de jours déterminés. Ensuite, il n’y a pas de péché, pour qui se comporte en piété, à partir au bout de deux jours, à s’attarder non plus. Et craignez Allah. Et sachez que c’est vers Lui que vous serez rassemblés. Il y a parmi les gens celui dont la parole sur la vie présente te plaît, et qui prend Allah à témoin de ce qu’il a dans le cœur, tandis que c’est le plus acharné disputeur. Dès qu’il tourne le dos, il parcourt la terre pour y semer le désordre et saccager culture et bétail. Et Allah n’aime pas le désordre ! Et quand on lui dit : “Redoute Allah”, l’orgueil criminel s’empare de lui. L’Enfer lui suffira, et quel mauvais lit, certes ! Et il y a parmi les gens celui qui se sacrifie pour la recherche de l’agrément d’Allah. Et Allah est Compatissant envers Ses serviteurs. Ô les croyants ! Entrez en plein dans l’Islam, et ne suivez point les pas du diable, car il est certes pour vous un ennemi déclaré. Puis, si vous bronchez, après que les preuves vous soient venues, sachez alors qu’Allah est Puissant et Sage » (Coran 2/200-209).
 

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