Il y a six ans, un mari a emprunté auprès de sa femme le montant de la dot dont ils avaient convenu. Ce montant était de 500.000 rials yéménites. La femme avait l’intention d’acheter de l’or avec cet argent comme cela est d’usage dans le pays. Le mari a tardé à régler cette dette et ne l’a toujours pas fait jusqu’à ce jour. Durant ces années, le prix de l’or a changé. Il y a six ans, le gramme d’or était de 23.000 rials yéménites alors qu’il est aujourd’hui de 115.000 rials. Ils n’ont écrit aucun document ni fait témoigner quiconque… Le mari n’est pas en mesure de régler sa dette actuellement, mais il veut se décharger de cette responsabilité en signant une reconnaissance de dette à son épouse, pour que s’il arrive quoi que ce soit, ou s’il meurt – Qu’Allah ne le prédestine pas – on puisse déduire de son héritage la somme qu’il doit à son épouse. La question est : doit-il écrire qu’il s’est endetté de 500.000 rials ou de 22 grammes d’or ce qui correspondait au prix de l’or il y a six ans ? Et si le mari n’avait pas emprunté le montant de la dot, la femme aurait acheté de l’or avec, cela ne fait aucun doute puisque ce sont les usages du pays.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Le principe de base relatif au règlement des dettes est que ce soit le montant de la dette qui soit remboursé et non la valeur. Mais si la monnaie dans laquelle la dette a été contractée s’est effondrée, ou que sa valeur a fortement diminué, au point où il y a une grosse perte ou un préjudice évident pour le créditeur, alors dans ce cas, les savants ont divergé pour savoir quelles doivent être les modalités du remboursement de la dette ou du droit : doit-on restituer le montant de la dette ou sa valeur ? L’avis le plus juste est qu’il faut restituer la valeur de la dette dans ce genre de cas exceptionnels. Revenez à la Fatwa 348040.
En conséquence, il n’y a aucun mal à ce que le mari signe une reconnaissance de dette en indiquant la valeur de la dette et non le montant qu’il a emprunté. Ceci en indiquant qu’il a emprunté une somme équivalente à 22 grammes d’or. Pour plus de détails, regardez la Fatwa 466858.
Et Allah sait mieux.
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