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Les associations de bienfaisance ne sont pas tenus de faire des investigations au sujet de la licéité des biens des donateurs

Question

Dans notre pays, il y a de plus en plus d’associations humanitaires, sociales et autres types de structures qui agissent au nom de l’aide apportée au pauvre et aux nécessiteux. Mais ces organisations reçoivent des aides de personnes et d’institutions dont l’argent n’est pas exempt d’un caractère illicite issu de l’argent public, qu’il s’agisse d’argent acquis par détournement, ruse, de façon non conforme aux règles de la religion. Certains donateurs – avant d’occuper leur fonction – ne disposaient pas de fortune et leur situation a changé après avoir pris en charge ce poste.
Est-ce que ces organisations, ces associations et ces équipes de bénévoles sont coupables de péché pour prendre l’argent et le distribuer aux pauvres parce que la situation de ceux qui occupent certains postes n’a pas évolué et qu’ils ne cessent d’accaparer de l’argent public en pensant que l’argent dépenser pour les pauvres expie les fautes du vol de l’argent public ?

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Les personnes qui travaillent au sein de ces associations et organisations ne sont coupables d’aucun péché pour accepter l’argent des donateurs même s’il y a un doute sur la licéité de l’argent de certains d’entre eux. Le principe de base stipule qu’à priori, les transactions entre les gens doivent être considérées comme saines, exemptes de tout interdit. Et que ce qui est en possession du fidèle est sa propriété et qu’il est licite. Et on n’est pas tenu de faire une enquête pour s’assurer qu’il est bien le véritable propriétaire de ce bien ou de son caractère licite.
Comme cela est mentionné dans le Majmû’ Al-Fatâwa, Cheikh Al-Islam ibn Taymiyya a dit : « Le principe de base stipule qu’à priori, ce que possède le musulman est bien sa propriété s’il l’affirme… si le musulman ou le Dhimmî use de ce qui est en sa possession en tant que propriétaire ou par autorité, il lui est tout à fait permis de le faire. Et si je n’ai pas connaissance du statut du bien en sa possession alors je dois agir en fonction du principe de base. Aussi, si le dirham qu’il possède, il l’a acquis en l’usurpant, que lui le sait et que moi je ne le sais pas, la règle indique que ce qui est ignoré a le même statut que ce qui n’existe pas. » Fin de citation.
Et Allah sait mieux.

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