Ici au Sri Lanka, nous souffrons des inondations qui détruisent tout et qui ont fait un bilan de 15 000 victimes, dont je crois quelque 8 000 musulmans.
1- Suis-je autorisé à pousser les musulmans à assister les sinistrés, sans égard à leur religion ?
2- Sommes-nous autorisés à demander à ceux qui désirent accomplir le Hadj une deuxième fois de dépenser cet argent pour assister les sinistrés ?

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Nul grief d’inciter les musulmans à assister les sinistrés, même mécréants, car rien dans la Charia n’empêche l’assistance aux non musulmans. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) :

« Allah ne vous défend pas d’être bienfaisants et équitables envers ceux qui ne vous ont pas combattus pour la religion et ne vous ont pas chassés de vos demeures » (Coran 60/8).

Surtout que la bienfaisance envers eux dans cette calamité les encouragerait peut-être à embrasser l’Islam.

Nul péché non plus à demander à celui qui a l’intention d’accomplir le Hadj pour la deuxième fois de dépenser cet argent à titre d’aumône. Certains jurisconsultes ont jugé que le Hadj surérogatoire est mieux que l’aumône, mais ont fait exception du cas où le besoin de cet argent se fait sentir.

Lorsque l’imam Ahmed a été interrogé sur ce qui est meilleur, le Hadj ou l’aumône, il a répondu : « Le Hadj, à moins qu’il ne s’agisse d’une année de famine ».

Nous devons attirer votre attention sur le fait qu’il faut conseiller aux gens de faire preuve d’endurance, de tirer leçon de cette calamité et de s’empresser de se repentir.