Il y a cinq ans j’ai donné une somme d’argent à un entrepreneur pour qu’il l’investisse dans le secteur de la construction mais il a rencontré des difficultés financières en raison de sa mauvaise gestion et ne m’en a pas informé. Suite à cette période je lui ai réclamé mon argent mais il n’a pas pu me rendre ni le capital ni les bénéfices et après lui avoir mis une forte pression il m’a donné un morceau de terrain dont la valeur correspond au mieux à la moitié de la somme que je lui avais remise. Dois-je m’acquitter de la Zakât sur ce morceau de terrain ?
Qu’Allah vous récompense par un bien.

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Il n’est pas obligatoire de s’acquitter de la Zakât sur le morceau de terrain qu’il vous a donné et qui fait l’objet de votre réconciliation sauf si vous l’avez acquis dans le but d’en faire du commerce. Dans ce cas vous devez vous acquittez de la Zakât dès qu’une année révolue s’est écoulée, une année hégirienne. Ceci doit se faire en évaluant sa valeur et en s’acquittant de la somme qui correspond au quart du dixième de sa valeur (soit 2,5%). Il faut prendre en considération l’écoulement d’une année du capital des marchandises commerciales pour ce qui est de la Zakât. Ainsi donc, vous devez vous acquitter de la Zakât du morceau de terrain qu’il vous a donné et qui est l’objet de votre réconciliation une fois qu’une année s’est écoulée si vous l’avez acquis pour en faire du commerce. Aussi, l’argent qui était en possession de cet homme, l’entrepreneur, s’il a été négligent mais en était toujours garant, alors cela s’apparente à une dette. Le statut de la Zakât de cet argent est celui de l’argent des dettes dues par des tiers. L’avis de la plupart des savants est qu’il faut s’acquitter de la Zakât le concernant pour toutes les années écoulées. Référez-vous à la Fatwa numéro 119194.
Et Allah sait mieux.