Un hadith indique que les musulmans possédaient deux fêtes (congés) : al-Mardjân et al-Nîrûz puis qu'Allah les remplaça par l'Aïd al-Fitr et l'Aïd al-Adhâ. Quelle est la solidité de l'argument de ceux qui réfutent le fait qu'al-Mahradjân et al-Nîrûz étaient des fêtes célébrées par les Arabes à Médine et qui déclarent donc ce hadith Da'îf ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Nous n'avons pas connaissance d'un quelconque hadith indiquant que les musulmans fêtaient al-Nîrûz et al-Mardjân et que le Prophète () leur dit ensuite qu'Allah les leur remplaça par l'Aïd al-Fitr et l'Aïd al-Adhâ.
Anas ibn Mâlik, qu'Allah soit satisfait de lui, a rapporté : « Lorsque le Messager d'Allah () arriva à Médine, ses habitants avaient deux jours durant lesquels ils s’amusaient. Il leur demanda : - "Qu'est-ce donc que ces deux jours ?" - "Nous nous y amusions à l'époque préislamique", répondirent-ils.
- "Allah les a tous deux remplacés pour vous par deux autres jours meilleurs qu’eux : le jour de l'Aïd al-Adhâ et le jour de l'Aïd al-Fitr.", dit alors le Prophète (). » (Abû Dâwûd, Ahmad, al-Nasâ'î)
Ce hadith n'indique aucunement que ces deux jours étaient les jours d'al-Nîrûz et d'al-Mahradjân pour dire qu’il est Da'îf. En effet les Arabes n’avaient pas pour habitude de fêter ces deux fêtes.
Par ailleurs, même en supposant que le hadith ait mentionné cela, il ne serait pas permis de le déclarer Da'îf en se basant sur cet argument fragile, car l'Histoire confirme que nombre d'Arabes habitant à proximité des Perses et des Byzantins étaient influencés par leurs civilisations et suivaient leurs religions.
Et Allah sait mieux.